La Mort de Danton

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Critique personnelle de la pièce :

Subjectivement, personnellement mais définitivement, je n'ai pas apprécié ce spectacle :

- ni le texte : lourd et péniblement long de langueurs incongrues (les 3 vieillards métaphysiques entre autres et, en prison, l'interminable veille de l'exécution).

Büchner ne serait-il pas le père spirituel des pénibles purées ampoulées de Claudel ?

- ni le jeu des acteurs : à l'exception parfois du citoyen Danton, Nicolas Bouchaud, qui parvient à tirer, entre humour et folie, de la gloire nombriliste à la misanthropie, le meilleur parti possible d'un rôle vraiment mal défini...
A l'exception aussi du lâche qui nous crie "Vive Robespierre ! " après avoir soutenu qu'il ne trahirait pas Danton (Bravo à cet acteur, très juste - mais quel est son nom ?)
Sinon, pas bons (cette fois-ci ?) les autres à mon avis, surjouant dans une logorée de texte mal senti ( concert de voix forcées, inaudibles et souvent mal articulées, peu crédibles du fait peut-être qu'eux-mêmes n'y croient pas !)
Un Saint Just en jupons, peu crédible... Et la même, ânonnant des paroles d'amour à Camille Desmoulin, son mari, mais comme détachée de tout...

- ni le décor : mouvements gratuitement redondants des praticables.

- et pas non plus la mise en scène alourdie de clichés : Robespierre, Sivadier lui-même, a le dur accent excessivement allemand des années brunes ; la dernière volonté des condamnés c'est... une cigarette anachroniquement facile ; les gesticulations, les vociférations, l'hystérie érigée en style dans la farine... 
"Aux grands hommes la patrie reconnaissante" : alors au lieu de les guillotiner en coulisses ou en ombre chinoise, on les peinturlure de blanc sur scène au pulvérisateur de jardin... On dirait une farce de pierrots lunaires. Et puis, pudeur ou peur ? le public, dont on a pu croire, au début, qu'il serait acteur dans l'hémicycle de la convention, juste après, se trouve relégué dans son rôle de spectateur payant (- la bonne idée gâchée ! C'est bien navrant !).

Voilà ! mon sentiment ! On peut oublier...
Cette "Mort de Danton"-là, manque d'audace et sonne faux (ou faulx) !

lire aussi la critique de Fabien Maréchal

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